Tondeuse à gazon à coupe horizontale

Tandis que les premières faucheuses rotatives sont inventées en Angleterre vers 1810 , il faudra attendre les années 1950-1960 pour voir apparaître en France les premières tondeuses à lame rotative horizontale s’inspirant du même principe .

Il semblerait que ce soit un écossais , David Cockburn , qui , en 1931 , s’ aperçut incidemment que la grande vitesse de rotation de sa cireuse électrique permettait de couper l’ herbe comme avec une faucille . Il créé alors la société Power Specialities et commercialise son invention sous le nom de Rotoscythe . Les plus connues sont de création américaine . Inventées en 1935-1940 , elles s’ inspirent des premières faucheuses totatives et des travaux de Cockburn . Il semble que Toro et Lawn Boy construisent  leur première tondeuse à lame rotative dès 1938 , suivis par Bolens , Yard Pro , MTD , Ariens et Snapper . En France , Gaby et Wolf crééent leur première tondeuse à moteur en 1948 , mais il ne la diffusera véritablement qu’en 1958 . MotoStandard importe des Etats Unis des tondeuses à lame rotative dès 1958-1960 , et construit une gamme complète à partir de 1962 .

La tondeuse à gazon est généralement constituée du moteur thermique à axe vertical tournant de 3000 à 4000 tr/min . En bout d’arbre-moteur est fixée la lame de coupe , aiguisée aux 2 extrémités . Ces lames sont différentes selon qu’on veut ramasser ou  » mulcher  » , c’est à dire laisser le végétal broyé sur le sol . Les châssis de tondeuse sont en acier , en alliage d’ aluminium coulé , souvent aujourd’hui en résine de synthèse , polypropylène , ABS ou Xenoy . Les largeurs de coupe s’ échelonnent de 30 à 53  cm pour les tondeuses à conducteur marchant , selon les puissances de moteurs .

L’ évolution des matériaux synthétiques a permis d’ alléger les machines tout en leur conférant rigidité et longévité . De plus , ces carters sont insensibles aux acides de l’ herbe , et moins sonores que les châssis métalliques . L’ éjection , primitivement latérale à l’avant de la roue avant droite , était latérale entre les 2 roues droites , pour évoluer vers l’arrière avec Wolf et son châssis de forme hélicoïdale . Les lames avec ou sans louchets ont une influence sur le bruit , sur le ramassage , et sur le broyage  » mulching  » . Le bac de ramassage est en polypropylène rigide chez Wolf , en toile plastifiée chez beaucoup d’ autres constructeurs . Les mancherons sont réglables en hauteur avec commandes centralisées de mise en marche, arrêt , accélération , embrayage à lame , et éventuellement d’ avancement . Les roues sont à bandage caoutchouc ou en matière synthétique . Elles sont à roulements à billes étanches ou montées lisses sur bagues plastiques . Leur diamètre varie  de 16 à 20 cm .

Le réglage de hauteur de coupe peut :

être centralisé à commande unique ( agissant sur les 4 roues )

être indépendant sur chaque roue

agir sur deux roues latérales , permettant de travailler les bordures sans les raboter

être indépendant pour les roues avant et centralisé pour les roues arrières motrices

Aujourd’hui , beaucoup de tondeuses sont autotractées , mono ou multivitesses , certaines ayant même un variateur qui permet un avancement progressif par rapport à la densité du végétal à tondre . La traction sur les roues arrières s’est généralisée , mais certaines ont eu longtemps la traction sur roues avant, par exemple les BM à friction sur roues avant et les Toro par boitier de transmission . La transmission primaire est assurée par courroie , chaîne et embrayage . La technique de tonte  » mulching  » consiste à broyer le végétal sectionné en provoquant son éclatement en fines particules .

Aujourd’hui , les freins de lame équipent toutes les tondeuses à lame rotative , mais les précautions élémentaires d’ utilisation s’imposent pour éviter les accidents .

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